Le cadre du projet

TRANSVAL-EU est un projet Erasmus+, d’une durée de deux ans et demi (mars 2021 – août 2023), qui s’inscrit dans l’action clé n°3 du programme Erasmus+, dédiée au « Soutien et à l’élaboration des politiques et à la coopération ».
 

L’objectif général du projet

Intégrer les compétences transversales dans les différents dispositifs de validation et de guidance des pays membres du projet.

L’objectif spécifique du Consortium de validation des compétences

Enrichir et renforcer l’étape de guidance, par l’intégration dans l’entretien de guidance des compétences transversales importantes pour réussir l’épreuve.Pour rappel, les hypothèses de départ étaient que les compétences transversales jouent un rôle important dans la réussite des épreuves de validation des compétences, mais elles sont implicites dans le processus de validation des compétences. Dès lors, une meilleure identification des compétences transversales des candidats dans le cadre de l’entretien de guidance, renforcerait leurs chances de réussite aux épreuves.

Lisez cet article pour en savoir plus sur le partenariat, les groupes cibles du projet et sur les compétences transversales. 

Les expérimentations sur le terrain

Six Centres de validation des compétences (le Centre de validation bruxellois des métiers du tertiaire, le Centre de validation bruxellois des métiers de l'horeca, le Centre IFAPME Namur-Brabant Wallon, le Centre IFAPME de Charleroi, le CESEP de Nivelles, site extérieur du Centre IFAPME de Charleroi, le Centre de l'EPS Huy-Waremme) et 1 Mission locale (de Schaerbeek) ont rejoint le projet.

La première étape du projet comprenait des ateliers « découverte » (du projet, de ses objectifs, ainsi que du référentiel de compétences transversales RECTEC(+)/TRANSVAL-EU). 

Lors de la deuxième étape, un travail d’identification des compétences transversales a été mené, en lien avec les tâches de 13 unités de compétence de 8 métiers proposés à la validation par les Centres : employé(e) administratif(ive), agent d’accueil, opérateur(rice) call center, jardinier(ère) d’entretien, barman(maid), serveur(euse), premier(ère) chef(fe) de rang. Pour chaque compétence transversale identifiée, un niveau de maitrise a été défini, sur la base des descripteurs de niveau du référentiel de compétences transversales RECTEC(+)/TRANSVAL-EU. A l’issue des expérimentations sur le terrain, 13 cartes de compétences transversales, correspondant aux 13 unités de compétence des métiers faisant l’objet des expérimentations sur le terrain ont été conçues.

La troisième étape des expérimentations sur le terrain a été représentée par un travail de réflexion sur l’entretien de guidance, avec comme focus les outils de positionnement utilisés. Les Centres ont alors intégré ou adapté la dimension "compétences transversales" dans leur outil de positionnement, si ce n'était pas déjà le cas.

Enfin, la quatrième étape des expérimentations sur le terrain (qui s’est déroulée au CESEP de Nivelles et à la Mission locale de Schaerbeek) s’est concentrée autour du travail avec les candidats, qui ont dû se positionner par rapport à leurs propres compétences transversales en lien avec la tâche pour le métier d’employé(e) administratif(ve). Cette étape a permis de mieux investiguer les compétences des candidats, à travers l’intégration des compétences transversales dans l’entretien de guidance pré- et post- épreuve.

N'hésitez pas à lire cet article pour voir deux exemples d'expérimentations sur le terrain qui ont été menées dans le cadre de ce projet. 

Le moment de clôture du projet

Le 4 juillet 2023, un évènement de clôture du projet a réuni, pendant 2 heures, autour d’une table virtuelle, une cinquantaine de participants, dont des partenaires du Consortium : les Centres agréés, l’insertion socio-professionnelle, les secteurs, les représentants des institutions publiques d’enseignement, de formation professionnelle et de l'emploi, ainsi qu'une représentante du Gouvernement de la Cocof. Cet événement a été l’occasion de présenter les résultats du projet, à travers des témoignages des Centres et de la Mission locale de Schaerbeek ayant mené des expérimentations sur le terrain, mais aussi d’échanger sur la thématique des compétences transversales.

Les différents témoignages ont mis en exergue le rôle crucial des compétences transversales dans la réussite de l’épreuve, ainsi que le travail mené dans le cadre des expérimentations sur le terrain :

• Sophie Acquisto, CESEP de Nivelles, note l’importance de ces compétences transversales : « On s’est rendu compte qu’on devait beaucoup plus approfondir ces compétences transversales, parce que c’est souvent ces compétences-là qui font défaut aux candidats lors des épreuves de validation. […] En guidance, on a enrichi l’outil de positionnement, parce qu’on s’est rendu compte que plusieurs compétences transversales n’étaient pas reprises dedans. […] On est beaucoup aussi plus précis en post-guidance quant aux types d'erreurs. »
• Noémie Nicolas, du Centre de validation bruxellois des métiers du tertiaire, explique que les compétences transversales étaient restées implicites dans la guidance jusque-là : « A partir du moment où on est sensibilisés par rapport aux compétences transversales, […] on va venir naturellement les ajouter dans l’entretien pré- et post- guidance. »
• Frédéric Verdin, du Centre IFAPME Namur-Brabant Wallon, souligne la complémentarité des deux types de compétences : « Les compétences transversales et les compétences techniques sont intrinsèquement liées […]. Le projet TRANSVAL-EU nous a permis d’aborder et d’intégrer dans la guidance les compétences transversales, donc c’est vraiment une grande plus-value pour notre travail. »

Les représentants des Centres ont aussi exprimé des pistes pour l’avenir :

• « A l’avenir, on va travailler sur le fait de systématiser cette sensibilisation des candidats par rapport à leurs propres compétences transversales » (Noémie Nicolas, Centre de validation bruxellois des métiers du tertiaire) ;
• « Elargir l’utilisation du référentiel de compétences transversales à l’ensemble des guidances réalisées par notre Centre, travailler sur d’autres métiers proposés par notre Centre de validation des compétences et, plus précisément sur l’identification des compétences transversales en lien avec les tâches du métier et, enfin, enrichir nos outils de positionnement en relation avec ces métiers, en intégrant la dimension des compétences transversales » (François Amel, EPS Huy-Waremme).

Par ailleurs, des pistes d’enrichissement ont aussi été envisagées, en lien avec des évolutions méthodologiques, sur la base des expérimentations sur le terrain : notamment l'intégration des compétences transversales dans les outils de positionnement et dans les annexes des référentiels de validation des compétences pour les nouveaux métiers. 

En guise de conclusion, Donat Carlier, Directeur au Consortium de validation des compétences, a souligné l’ancrage déjà existant de la dimension des compétences transversales dans la Note d’orientation stratégique du Consortium qui est actuellement en vigueur (2020 – 2024). Il a aussi mis en avant tout une série d’autres éléments :

• le dialogue qui s’est enclenché sur la question des compétences transversales ;
• les échanges sur le partage d’outils ;
• la confirmation des hypothèses de départ du projet à travers les expérimentations sur le terrain ;
• le fait que les acteurs de celles-ci sont allés au-delà des hypothèses, en s’appropriant déjà les outils créés.

Ce projet s'inscrit pleinement dans l'Année européenne des compétences et amène en effet une réponse aux deux volets du Pacte pour les compétences, à savoir le besoin des publics en termes d’« upskilling » et de « reskilling ».