GIOVANNI CASTRONOVO

GIOVANNI CASTRONOVO

Boulanger

Le dernier endroit où j’ai travaillé, mon patron a pris sa pension. J'ai alors décidé de changer d’orientation. Je voulais faire quelque chose d’autre : devenir boulanger.

J'ai 40 ans, je suis célibataire et j'ai une fille de 14 ans que je vois les week-ends. A la base je suis peintre en bâtiment.

Question études, je ne suis allé que jusqu'à la troisième année du secondaire. 
A 18 ans, j'ai obtenu un contrat d'apprentissage de peintre en bâtiment et j'ai travaillé dans ce domaine pendant une vingtaine d'années.

Lorsque j'ai décidé de changer de métier, j'ai commencé par suivre une formation en boulangerie qui a duré 4 mois.
Après quoi, j'ai passé l'examen pour valider ma compétence.

Je suis sorti de cette formation avec un goût de trop peu et j'ai alors décidé de suivre une formation de 3 ans. 
Grâce à mon titre de compétence, j'ai directement pu passer en deuxième année. Ce fut une économie de temps assez incroyable.

Ce titre me procure une reconnaissance personnelle complète.
A mon âge, recommencer quelque chose à zéro et voir que j'en suis capable, c'est très valorisant.

Le plus que je perçois, c'est le fait que ma compétence soit officiellement reconnue. Grâce à ce titre, on ne se retrouve pas les mains vides devant un employeur. On y valorise également des métiers qui ne sont pas intellectuels.
Et on en a besoin !

Généralement, quand on est en dehors du circuit scolaire, c'est très rare d'avoir une reconnaissance personnelle dans le monde du travail. Ici, je me sens vraiment plus valorisé et reconnu.

Si j'avais raté l'examen, je l'aurai recommencé sans problème. J'avais quelque chose à me prouver à moi-même.
Et obtenir un papier qui confirme mes compétences, c'est sûr que c'était un plus.

Je conseille à d'autres personnes de faire la même démarche que moi. 
Pour des gens qui n'ont pas eu la possibilité de suivre des études, c'est vraiment bien.

  IFAPME